mes proses poétiques
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mes proses poétiques
Je marchais au milieu d'une foule sur une large
avenue, et puis soudain il s'est mis à pleuvoir des cordes, provoquant
une panique générale, mais alors que l'averse embrouillait ma vue, je
distinguai une silhouette immobile, recevant la pluie comme la Déesse
de l'eau se purifiant sous une cascade, et à travers le rideau liquide
je vis un sourire condescendant, contemplant les badauds éparpillés
comme s'il s'agissait de ses lutins dévoués, le déluge te faisait
sourire, mon Amour, parce que tu savais qu'en cet instant magique
préparé par le destin se trouvait, parmi les humains, celui qui, tel la
foudre, fendrait ton coeur et aimanterait ton âme, alors toute entière
tu te cambrais, tes seins moulés par la pluie évoquaient des collines
merveilleuses, ta chevelure sensuelle épousait tes frêles épaules comme
une parure candide, ta robe trempée fusionnant avec ton corps fragile,
alors j'eus l'impression de glisser sur un arc-en-ciel, je me sentis
aussi léger qu'un volatile du Paradis, en mon être s'animèrent des
brasiers dignes des feux de l'Enfer, privé de souffle je demeurais
comme en apnée, à quelques pas de toi mais cependant à des
années-lumière de ton aura, et puis ton regard sembla se fixer sur un
point précis, au-delà de moi, au-delà de mon univers, et elle s'est
mise à courir en riant, la distance entre elle et moi fondit comme la
neige, elle passa tout près de moi, me transformant en statue tandis
que la voix d'un autre m'assourdit, puis je repris finalement ma
marche, me faufilant au milieu des parapluies ouverts...
Je me promenais tranquillement en sifflotant,
j'étais peinard, tranquillou, au milieu de la nature, de nulle part,
sans contraintes, rien de rien, juste mes vêtements buvant ma sueur
ruisselante, je n'osais me poser car je craignais de m'emmerder une
fois étendu dans l'herbe, le regard planté dans les nuages, à écouter
les battements lents de mon coeur, ainsi que la mélodie des insectes
autour de moi, et donc je marchais, marchais, jusqu'à la frontière de
la nature, l'endroit où on commence à distinguer les façades borgnes
des immeubles effrités, l'endroit d'où on peut déjà capter le son des
klaxons, des moteurs, des autres branleurs qui friment avec une radio
nasillarde sur l'épaule, l'endroit qui vous donne la sensation de
revenir à la civilisation, qui vous rappelle que vous avez une vie à
remplir, qu'il faut rempiler dans les couloirs de ces structures
fabriquées par d'autres humains, qu'il faut s'insérer au sein de cette
fourmilière, parader devant les secrétaires coincées, faire bonne
impression au milieu de tout ce qui paraît à première vue absurde,
insipide, stupide, alors j'ai osé franchir cette frontière,
courageusement, et comme un oiseau j'ai fendu l'espace, tracé une ligne
droite me menant directement à mon appartement, sans m'attarder sur
rien ou personne, j'ai ignoré toutes les distractions proposées par le
monde des marionnettes, des zombies, et une fois dans mon appartement
je me suis mis à contempler les murs, ces murs dont je ne voyais que
l'extèrieur tout à l'heure, et j'ai contemplé, contemplé, puis rêvé,
imaginé un monde sans questions existentielles, un monde sans
hypocrisie, un monde selon bibi...
Mes foulées battaient l'asphalte d'une route de
campagne, de part et d'autre de cette chaussée les champs s'étalaient
comme des prairies, les lacets décrits par cet itinéraire entretenaient
mon espoir, à chaque virage, de croire en un renouveau, du décor, de
mon moral, tandis que le ciel s'assombrissait au fur et à mesure des
heures, que les mouvements -de la nature, des humains- s'espaçaient de
plus en plus, tandis que commençaient à scintiller de timides étoiles,
comme si des gallinacés picoraient le ciel, et je me transformais en un
esprit pur, indifférent à ma sueur ainsi qu'à la douleur, mes pensées
remplissaient l'espace morne, grimaçant, je me demandais ce qui m'avait
poussé là, ce que je j'escomptais atteindre ainsi, quel avenir se
dessinerait au bout du trajet, et puis soudainement la nuit fondit, que
je ne pus cette fois confondre avec un voile de fatigue, et mes jambes
dont le mouvement de métronome n'avait jamais cessé accélérèrent le
rythme, comme si la promenade se transformait en fuite, alors qu'une
sorte de lucidité nouvelle éclairait mon regard, que je contemplais le
ciel avec fierté, défiant les éléments, la pluie et le vent, mon esprit
réintégrant mon corps en lui apportant un regain d'énergie, une
nouvelle raison de respirer, nonobstant la lumière artificielle émanant
des maisonnées, nonobstant les rires sonores sortant des masures, mon
esprit et mon corps cette fois habités par une ferme émotion, une
farouche sauvagerie...
avenue, et puis soudain il s'est mis à pleuvoir des cordes, provoquant
une panique générale, mais alors que l'averse embrouillait ma vue, je
distinguai une silhouette immobile, recevant la pluie comme la Déesse
de l'eau se purifiant sous une cascade, et à travers le rideau liquide
je vis un sourire condescendant, contemplant les badauds éparpillés
comme s'il s'agissait de ses lutins dévoués, le déluge te faisait
sourire, mon Amour, parce que tu savais qu'en cet instant magique
préparé par le destin se trouvait, parmi les humains, celui qui, tel la
foudre, fendrait ton coeur et aimanterait ton âme, alors toute entière
tu te cambrais, tes seins moulés par la pluie évoquaient des collines
merveilleuses, ta chevelure sensuelle épousait tes frêles épaules comme
une parure candide, ta robe trempée fusionnant avec ton corps fragile,
alors j'eus l'impression de glisser sur un arc-en-ciel, je me sentis
aussi léger qu'un volatile du Paradis, en mon être s'animèrent des
brasiers dignes des feux de l'Enfer, privé de souffle je demeurais
comme en apnée, à quelques pas de toi mais cependant à des
années-lumière de ton aura, et puis ton regard sembla se fixer sur un
point précis, au-delà de moi, au-delà de mon univers, et elle s'est
mise à courir en riant, la distance entre elle et moi fondit comme la
neige, elle passa tout près de moi, me transformant en statue tandis
que la voix d'un autre m'assourdit, puis je repris finalement ma
marche, me faufilant au milieu des parapluies ouverts...
Je me promenais tranquillement en sifflotant,
j'étais peinard, tranquillou, au milieu de la nature, de nulle part,
sans contraintes, rien de rien, juste mes vêtements buvant ma sueur
ruisselante, je n'osais me poser car je craignais de m'emmerder une
fois étendu dans l'herbe, le regard planté dans les nuages, à écouter
les battements lents de mon coeur, ainsi que la mélodie des insectes
autour de moi, et donc je marchais, marchais, jusqu'à la frontière de
la nature, l'endroit où on commence à distinguer les façades borgnes
des immeubles effrités, l'endroit d'où on peut déjà capter le son des
klaxons, des moteurs, des autres branleurs qui friment avec une radio
nasillarde sur l'épaule, l'endroit qui vous donne la sensation de
revenir à la civilisation, qui vous rappelle que vous avez une vie à
remplir, qu'il faut rempiler dans les couloirs de ces structures
fabriquées par d'autres humains, qu'il faut s'insérer au sein de cette
fourmilière, parader devant les secrétaires coincées, faire bonne
impression au milieu de tout ce qui paraît à première vue absurde,
insipide, stupide, alors j'ai osé franchir cette frontière,
courageusement, et comme un oiseau j'ai fendu l'espace, tracé une ligne
droite me menant directement à mon appartement, sans m'attarder sur
rien ou personne, j'ai ignoré toutes les distractions proposées par le
monde des marionnettes, des zombies, et une fois dans mon appartement
je me suis mis à contempler les murs, ces murs dont je ne voyais que
l'extèrieur tout à l'heure, et j'ai contemplé, contemplé, puis rêvé,
imaginé un monde sans questions existentielles, un monde sans
hypocrisie, un monde selon bibi...
Mes foulées battaient l'asphalte d'une route de
campagne, de part et d'autre de cette chaussée les champs s'étalaient
comme des prairies, les lacets décrits par cet itinéraire entretenaient
mon espoir, à chaque virage, de croire en un renouveau, du décor, de
mon moral, tandis que le ciel s'assombrissait au fur et à mesure des
heures, que les mouvements -de la nature, des humains- s'espaçaient de
plus en plus, tandis que commençaient à scintiller de timides étoiles,
comme si des gallinacés picoraient le ciel, et je me transformais en un
esprit pur, indifférent à ma sueur ainsi qu'à la douleur, mes pensées
remplissaient l'espace morne, grimaçant, je me demandais ce qui m'avait
poussé là, ce que je j'escomptais atteindre ainsi, quel avenir se
dessinerait au bout du trajet, et puis soudainement la nuit fondit, que
je ne pus cette fois confondre avec un voile de fatigue, et mes jambes
dont le mouvement de métronome n'avait jamais cessé accélérèrent le
rythme, comme si la promenade se transformait en fuite, alors qu'une
sorte de lucidité nouvelle éclairait mon regard, que je contemplais le
ciel avec fierté, défiant les éléments, la pluie et le vent, mon esprit
réintégrant mon corps en lui apportant un regain d'énergie, une
nouvelle raison de respirer, nonobstant la lumière artificielle émanant
des maisonnées, nonobstant les rires sonores sortant des masures, mon
esprit et mon corps cette fois habités par une ferme émotion, une
farouche sauvagerie...
Dernière édition par fabrice le Dim 12 Juil - 13:21, édité 1 fois
fabrice- Messages : 8
Date d'inscription : 11/07/2009
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